mardi 10 avril 2018

Feedback 10

Comme les bulles d'air d'un plongeur qui éclatent à la surface, certains souvenirs remontent  avec force ...8 mois de voyage déjà, 10 000 km parcourus et combien de pays, régions et saisons  traversés ? Combien de rencontres et de partages? Combien de dénivelés avalés et d’amplitudes thermiques absorbées?...
Il est nécessaire de rester concentrés, de ne pas se perdre dans les méandres de la mémoire, de ne pas regarder derrière soi.
Notre objectif, c'est Toronto le 25 juillet, il faut garder le cap !

Bien-sûr, on va tirer des bords d'ici là comme en bateau:
remonter la côte de la Floride, bifurquer vers la Nouvelle Orléans puis suivre les rives du Mississippi, la fameuse route du blues et atteindre Cincinatti, là où habite notre ami Sowash…. mais quel sera le chemin sur les 5000 ou 6000 km restant?
Celui de l'instant, celui, comme toujours, de la rencontre qui va nous pousser à droite, à gauche, celui de notre boussole intérieure, celui du rêve qui se poursuit !

Dans notre voyage vélo, le temps et l'espace n'ont plus leur valeur habituelle. Seuls, nos billets d'avion achetés avant notre départ et nos visas, nous imposent une temporalité; une semaine, un mois ne veulent plus dire grand chose.

Si nos “petits corps” absorbent bien la fatigue et les efforts quotidiens  il est vrai que Cuba aura mis notre matériel à rude épreuve à la suite des chemins de la Patagonie.
Nos vélos souffrent et il va falloir prendre le temps d’un break pour remettre tout cela en état. Beaucoup de petites casses, de pertes, de rafistolages…. Notre retour sur le sol des USA facilitera ces réparations.

Et puis une  plaquette de chocolat sera  appréciée… La vie des cubains est si compliquée, il leur manque tellement de choses...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire