vendredi 15 juin 2018

Feedback 13

Petites galères et autres minuscules désagréments

Miami Beach

Je sais que je parle toujours fort mal la langue de Shakespeare, cependant je suis certain de m'être bien fait comprendre...et pourtant:
Nous arrivons en cette fin d'après-midi dans un magnifique parc contrôlé par les Rangers, face à Miami Beach et face aussi aux trois “towers Trump”.
Après avoir acquitté notre droit de passage, on va choisir une petite place bien tranquille au bord de l'eau. On sait que tout le monde quittera le parc pour 19h et que seuls les campeurs “autorisés” resteront.
Montage du camp, préparation de la “poupou”, repas, tout le monde s'en va petit à petit et on reste...seuls. La nuit tombe vite, Claude part faire un brin de toilette. A son retour, elle me voit en grande discussion avec un homme de service. Très vite il appelle un Rangers car il paraît que nous n'avons rien à faire là.
Il fait nuit noire quand arrive en Quad le responsable Rangers. Discussion, négociation, apitoyement, rien n’y fait, il faut lever le camp.
Mais...  Il nous fait une faveur, il reconnaît l'erreur de sa collègue à l'entrée et nous autorise à rester dans le parc mais sur un camp scout à 2 miles de là.
Démontage, remontage, nuit noire sans lune, invasion de moustiques….
Un vrai moment de “ouf” !!

Sacoches

La première rupture de la coque plastique de ma sacoche, au niveau du point d’accroche, arrivera la veille de notre arrivée à Ushuaïa.
Chez Miriam, notre hôte, un petit tour de perceuse, un boulon, un écrou et le tour sera joué.
La même sacoche se brisera de nouveau  à Vignales à Cuba. Emprunt dans notre “casa particular” d’un petit pistolet thermo. Un petit trou et hop, c'est reparti comme neuf.
La troisième casse se produira juste avant St Augustine en Floride. Toujours la même sacoche et bris juste à côté de la première réparation.
Il faut trouver une solution: système D, pince Leatherman et son tire-bouchon, de la patience mais le tout tiendra….. jusqu'à Washington.
Ouf !!

Chute
Quand Ding et Dong ne se comprennent pas.

On n'a plus aucune nourriture et l'heure du lunch est déjà bien avancée. On cherche à droite à gauche, une épicerie tout en discutant tranquillement quasi côte à côte. Il n'y a aucune circulation. On arrive en vue d'une bifurcation et je préviens Claude que l'on va tourner à gauche au feu. Tout en donnant l’information, j’avise juste avant une station service et  de quoi se restaurer. Je tourne immédiatement mais Claude reste sur l'idée de bifurquer au feu.
Sa sacoche accroche mon “bag” arrière et Ding en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, s'étale de tout son long.
Peur...Son genou gauche  est bien tuméfié. Je cours chercher de la glace dans la station. Son  genou est un peu enflé, elle a mal.
Il nous reste 30 km avant Wilmington…. Claude serre les dents.
Au final, 8 jours d’anti-inflammatoire, antalgiques et de longs jours avec une douleur persistante mais heureusement elle arrive à supporter pour pédaler.
Ouf !!

Rhume

Les orages en Floride se forment à une vitesse incroyable. Il n’est pas possible de pédaler  équipé “pluie” car ils cessent aussi vite qu'ils apparaissent. Notre problème est que l'on reste parfois trempé. Si en plus un vent de face s'en mêle, on peut  se refroidir très vite.
Résultat, un gros rhume pour ma part avec de la fièvre.
Je me souviens d'un soir, en montant le camp comme un somnambule, m’escrimer à gonfler un de nos matelas par le côté purge et n’y rien comprendre.
Claude est venue m’épauler….ouf !!  et gentiment lui ai repassé mon rhume!!

Méchant Dong

Un matin, au réveil, je me redresse subitement sur mon matelas gonflable.
Pas de chance pour Claude, je prends appui sur ses côtes.
Froissée, déplacée ? Le résultat, c’est qu'elle souffre de nombreux jours.
Ouf...elle ne m'en veut pas.

Miami, centre ville

Samedi fin d'après-midi, on a un peu traîné dans notre déplacement à travers la ville. Difficultés de circulation, dépaysement total après notre séjour à Cuba, accumulation de fatigue, on décide de trouver un motel.
Après un, puis deux, puis trois, quatre, cinq, six refus on commence vraiment à s'inquiéter pour notre couchage. L'heure tourne, 19h30, la nuit tombe vite et alors que l'on a déjà fait beaucoup de kilomètres pour rien, on passe devant un “love motel”.
Pas le choix, il faut passer par-dessus sa pudeur et aller demander.
Entre anglais et cubain, je comprends qu'une chambre sera libre pour la nuit mais... pas avant 22 heures voire 23 heures.
On me demande de payer d'avance, on me montre aussi la chambre:
Grands miroirs sur tout le mur du fond dans une chambre sans fenêtres, aux couleurs douces avec lumières tamisées et d'une propreté impeccable.
Ouf, on a  trouvé un endroit… pour dormir !!



4 commentaires:

  1. Excellent cet épisode de votre prochain roman...ça paraît possible ! Bravo

    RépondreSupprimer
  2. Galères, on rame dans la boue, une vraie odyssée sur route. Courage, bientôt le confort d’un home, sweet home ! Et un récit d’aventures à publier ainsi que des conseils de premier main concernant le matériel à communiquer aux candidats ...et aux fabricants !

    RépondreSupprimer
  3. La chute de Wilmington se situe entre celles de Potomac et celles du Niagara...Il y a quelques jours, je vous avais bien dit de vous méfier des chutes si prés de l'arrivée!

    RépondreSupprimer